mercredi 29 septembre 2010

« Quant au bâillement, il est provoqué par Satan »

0 commentaires


A-Hâfidh Ibn Hajar al-‘Asqalânî (rahimahullâh)
mardi 2 mai 2006, par Ismaïl
BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
D’après Abû Hurayrah (radhiallâhu ‘anhu), le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Certes Allâh aime l’éternuement et Il blâme le bâillement. Lorsqu’une personne éternue, il est du devoir de chaque musulman qu’il l’entend de lui dire : Qu’Allâh t’accorde Sa Miséricorde. Quant au bâillement, il est provoqué par Satan. Quand l’un d’entre vous bâille, qu’il le repousse autant qu’il le peut. Si l’un d’entre vous bâille [ouvertement] Satan rit de lui » [1]
Al-Hâfidh Ibn Hadjar (rahimahullâh) dit [dans son commentaire] :
Ibn Battâl a dit que le fait d’attribuer le bâillement à Satan signifie que cela lui plaît et qu’il le veut. Ce qui veut dire, que cela lui fait plaisir de voir l’homme bâiller puisque ce geste déforme son visage et cela le fait rire. Mais cela ne veut pas dire que c’est Satan qui provoque le bâillement.


Ibn al-Arabî dit : Certes, ce qui nous est expliqué, c’est que tout acte blâmable dans la loi religieuse attribué à Satan, est accompli sous son inspiration. Et tout bon acte dans la loi religieuse attribué à l’ange est accompli avec son appui. Il dit [Ibn ‘Arabî] : le bâillement résulte du fait de se remplir et cela entraîne la paresse, ce qui se fait avec une assistance de Satan. L’éternuement résulte de la digestion et cela entraîne plus de vivacité. Ce qui arrive grâce à l’assistance de l’ange. An-Nawawî dit : le bâillement est attribué à Satan parce qu’il excite le plaisir et résulte de la lourdeur du corps, de sa relaxe et de son remplissage. Il s’agit ici de mettre en garde contre la cause qui le provoque, à savoir manger excessivement.


La parole : « Quand l’un d’entre vous bâille, qu’il le repousse autant qu’il le peut » Cela veut dire : qu’il emploie les moyens lui permettant de repousser [le bâillement], et non pas qu’il le rejette véritablement, puisque l’acte peut être déjà entamé. Il est dit aussi du sens : « Quand l’un d’entre vous bâille » que cela peut aussi signifier : « Quand il a envie de bâiller » ; Et cela est permis d’après al-Karamânî que le passé prenne le même sens que le présent.


La parole : « Si l’un d’entre vous bâille [ouvertement], Satan rit de lui » Dans la version de Ibn ‘Adjlân il dit : « S’il dit : < Hâ ! > Satan rit de lui » Et dans la hadîth de Ibn Sa’îd :« Certes Satan entre [dans sa bouche] » Et dans sa version, il est dit : « Si l’un d’entre vous bâille dans sa prière, qu’il se retienne autant qu’il le peut » Hadîth rapporté de at-Tirmidhî et an-Nassâ-î d’après Muhammad Ibn ‘Adjlân et Sa’îd Ibn Maqbourî selon Abî Hurayrah. Et cela a aussi été rapporté par Ibn Mâdjah selon Sa’îd Ibn Maqbourî qui tient cette version de son père et qui dit : « Quand l’un d’entre vous bâille qu’il mette sa main dessus et qu’il ne sorte pas de bruit [de sa bouche], car [sinon] Satan rit de lui »Notre SHeikh a dit dans « Charh at-Tirmidhî » : « la plupart des versions du hadith cité dans les Deux Sahih [al-Bukhârî et Muslim] parle du bâillement de manière absolue. Une autre version précise qu’il s’agit du bâillement survenu pendant la prière. Ce qui fait porter [à interprétation] l’absolu sur le relatif. Certes Satan a de forts motifs de vouloir perturber le prieur dans sa prière.


Il est certes vraisemblable que le bâillement est plus réprouvé au cours de la prière, mais cela ne veut pas dire qu’il ne l’est pas en dehors de la prière. Certains [savants] parmi eux ont dit : assurément, l’absolu l’emporte sur le relatif dans l’ordre et non pas dans l’interdiction. Sa réprobation absolue est fondée sur le fait qu’il est favorisé par Satan. Et c’est ce qu’a affirmé an-Nawawî sur cela. Ibn al-Arabî dit [de son côté] : Il convient d’étouffer le bâillement en toute situation. Et plus particulièrement dans la prière, car c’est la situation où il faut déployer le plus grand effort afin de repousser [le bâillement], car lui laisser libre cours est une source de déséquilibre marqué par la défiguration [de celui qui prie].


Et pour ce qui est de la parole dans la version de Abî Sa’îd chez Ibn Mâdjah : « qu’il ne sorte pas de bruit [de sa bouche] » Cela précise la négligence de la personne [dans le fait de bâiller]. Et lorsque ce bâillement est prolongé, cela le fait ressembler au chien lorsque celui-ci aboie. Certainement, le chien lève sa tête et aboie ainsi de la sorte. Et lorsque le bâilleur [agit ainsi], il ressemble dans le bâillement, au chien. Ce qui fait qu’il devient ainsi une chose sur laquelle [Satan] rit, de par le fait [que le bâillement] marque en lui une certaine défiguration dans cette situation. Et dans la version de Muslim : « Car Satan entre ... » peut être une chose prise véritablement [au sens propre du mot], même si Satan circule dans l’humain comme son sang puisqu’il ne l’en domine pas pour autant, aussi longtemps qu’il perpétuera la mention du nom d’Allâh - Ta’âla. Or celui qui bâille ne mentionne pas [Allâh], ce qui permet à Satan d’entrer en lui réellement.
Il est probable que par « entrer », on entend « posséder » puisque celui qui entre dans une affaire peut la maîtriser. Quant à l’ordre de mettre la main sur la bouche, il s’applique aussi bien dans le cas où la bouche est déjà ouverte que dans le cas où elle ne l’est pas encore. A la place de la main, on peut utiliser un pan de son vêtement ou ce qui y ressemble. L’usage de la main ne s’impose que quand le bâillement ne peut être empêché par un autre moyen. A cet égard, aucune différence n’existe entre le prieur et un autre. Mais le geste est plus exigé de la personne en prière, comme cela a déjà été dit. Ce cas est une exception à l’interdiction faite au prieur de mettre sa main à sa bouche. Il est encore recommandé au bâilleur d’arrêter sa récitation du Coran jusqu’à la fin du bâillement - Wa Allâhu A’lâm. [2]

Notes

[1] Rapporté par al-Bukhârî, n° 6226
[2] Fath ul-Bârî bi-Charh Sahîh al-Bukhârî de Ibn Hadjar al-’Asqalânî, 14/124-127


Extrait de: http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?article393

L'exorcisation, que faire en cas d'échec ?

0 commentaires


Q : Que pense votre éminence d’un homme qui, après avoir jugé l’exorcisation (religieuse) inefficace, s’est tourné vers la magie en disant que celle-ci n’est nocive que quand elle crée des problèmes ?

R : Louange à Allah

La pratique de la magie est condamnable et elle relève de la mécréance. Si un malade n’a pas obtenu la guérison grâce à la récitation (du Coran), il peut aussi ne pas l’obtenir grâce au recours à la médecine. Car tout traitement n’est pas nécessairement efficace et satisfaisant. Il arrive qu’Allah n’apporte guérison qu’après une longue période. Il arrive même que le malade meurt. Car le traitement n’est pas nécessairement source de guérison. Mais, pour celui qui a utilisé la récitation du Coran pour soigner un malade, l’absence de guérison ne justifie pas le recours à l’intervention des magiciens.
En réalité, il est ordonné à tout musulman responsable d’utiliser les moyens (ordinaires) permis par la religion comme il lui est interdit d’employer les moyens illégaux. C’est dans ce sens que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« ô serviteur d’Allah ! Soignez-vous, mais n’employez  pas ce qui vous est interdit ».


Il a été rapporté que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :

« Certes Allah n’a pas fait de ce qu’Il vous a interdit un moyen de guérison pour vous ».

Toutes les choses sont entre les mains d’Allah, le Transcendant. C’est en effet Lui qui guérit celui qu’Il veut et décrète la maladie et la mort pur celui qu’Il veut. C’est dans ce sens que le Transcendant dit :


«Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l’enlever. Et s'Il fait qu'un bonheur te touche... c’est qu'Il est Omnipotent. »
(Sourate Al-Anam verset 17)
et il dit aussi :
«Et si Allah fait qu'un mal te touche, nul ne peut l'écarter en dehors de Lui. Et s'Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce.»
(Sourate Younous verset 107).


Le musulman doit être patient et espérer la récompense d’Allah. Et il doit aussi se limiter aux moyens qu’Allah a légiféré et se méfier de ce qu’Allah lui a interdit. Tout en demeurant convaincu que le décret d’Allah s’exécutera et que rien ne peut s’opposer à Son ordre. C’est à ce propos que le Puissant et Majestueux dit :

« Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : "Sois", et c’est. »
(Sourate Yassin verset 82)
Et Il a aussi dit :




« Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, (Lui), le Seigneur de l'Univers »
(Sourate Takwir, verset 29).

Les versets abondant dans ce sens sont nombreux.

Le recueil des fatwas du cheikh Abdel Aziz Ben Baz
Tome 8 page 112
 www.fatawaislam.com

mardi 28 septembre 2010

Imputer la raison d'une maladie psychique à la religion

0 commentaires


 Imputer la raison d'une maladie psychique à la religion



Q : Une personne de ma ville, attachée à la religion a été frappée d’une maladie psychique et certains gens ont dit : « Il a été touché par cette maladie à cause de la religion. » A force d’entendre ces propos, il s’est rasé la barbe et n’est plus assidu à la prière. Est-il permis de dire qu’il est devenu malade à cause de son attachement et de sa pratique des règles de la religion, et est-ce que celui qui tient de tels propos devient mécréant ?


R : L’attachement à la religion n’est pas une cause de maladie, au contraire, elle est source de tout bien ici-bas et dans l’au-delà. Il n’est pas autorisé au musulman d’obéir aux faibles d’esprit, s’ils disent de telles choses et il ne lui est donc pas permis de se raser la barbe, de la tailler ou de ne pas assister à la prière en commun. Il lui est obligatoire de se conformer à la vérité et de s’éloigner de tout ce qu’Allah a interdit, par obéissance à Allah et à Son Messager, afin d’éviter Sa colère et Son châtiment. Allah dit :



« Et quiconque obéit à Allah et à Son Messager (Muhammad), Il le fera entrer dans les jardins (du paradis) sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement * Et voilà la grande réussite ».[1]


Et Il dit également :






« Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable * Et lui accordera ses dons par (des moyens) sur lequel il ne comptait pas. »[2]

Et Il dit :




« Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. »[3]


Quant à celui qui dit : « La maladie qui a atteint celui qui s’attache à la religion est à cause de cet attachement », il est ignorant, il faut le réfuter et lui faire comprendre que l’attachement à la religion n’apporte que du bien ; et ce qui touche le musulman comme épreuve est un moyen d’expier ses péchés et d’effacer ses erreurs. Quant au fait qu’il soit mécréant, cela dépend ; il y a tout un développement à ce sujet qu’on trouve dans le chapitre du verdict du renégat, dans les livres de jurisprudence islamique et Allah est Celui Qui octroie la réussite.

Fatwa de Cheikh Ben Baz
Kitâb ud-Da’wa, pages  32 et 33.



[1] Les Femmes, v. 13, 14.
[2] Le Divorce, v. 2, 3.
[3] Le Divorce, v. 4.





 

Ka'bah Night | powered by Blogger | created from Minima retouched by ics - id